La culture de la co-conception : mythes et réalités de la pratique ?

Que met-on derrière le mot “co-conception” ou “co-construction” quand on est une orga Produit ? Découvrez le REX de Dounia Hamza, accompagnée de Marion Lecerf et Nicolas Poitelon qui répondront à toutes vos questions.

Quand
3/4/2024
à
13:00

Événement terminé

Pourquoi s’intéresser à la co-conception ?

Selon Nicolas Poitelon : “la co-conception permet de changer de paradigme, passer du mode projet au mode Produit et est l’un des premiers leviers nécessaires quand on souhaite transformer une entreprise. Elle permet de se poser les bonnes questions ensemble et définir collectivement les bonnes solutions au regard des enjeux.”
Par ailleurs, il devient urgent de changer les pratiques managériales et repenser la manière de travailler quand on sait que 6% des salariés français sont engagés et qu’un salarié sur 3 quitte son manager et non l’entreprise (source: Gallup, étude 2023)

Qu’est ce que la co-conception, pour qui, quels bénéfices ?

La co-conception n’est pas synonyme de participation active , c’est un processus collaboratif qui permet de converger vers un monde commun. On peut co-concevoir avec les utilisateurs finaux, mais également les utilisateurs internes (ex: les métiers), des équipes (intra ou pluridisciplinaires) ou encore avec des partenaires. Les  bénéfices sont nombreux, notamment:

  • Créer de l’engagement en permettant aux autres de devenir acteurs
  • Gagner en efficacité et dérisquer les projets car en impliquant dès le début les parties prenantes, comme le souligne Nicolas, “on intègre  les enjeux de chacun”, et comme précise Marion Lecerf, en co-construisant avec les parties prenantes (ex: atelier “event storming”), cela permet de “réaligner les schémas mentaux et avoir une compréhension profonde de ce que les métiers font vraiment et ce dont ils ont besoin. 
  • Favoriser l’innovation car on mobilise l’intelligence collective

Les pièges à éviter

Co-concevoir comporte également des pièges qui peuvent nuire au but recherché !

Citons: 

  • Le manque de cadrage et de préparation avec le(s) commanditaire(s) qui auront pour conséquence un manque d’engagement des participants voire l’incapacité de mesurer l’impact de la démarche de co-conception
  • Le manque de “focus” de la part des participants ou la présence de détracteurs qui sont un obstacle à la production de livrables qui doivent répondre aux objectifs fixés
  • La volonté, pour le facilitateur, de satisfaire le commanditaire et ainsi le risque de guider le groupe vers des solutions prédéfinies et non vers de la co-construction de solutions. Dans ce cas, il y a un fort risque de démotivation, voire de mécontentement des participants

Quelques conseils & tips concrets pour une démarche de co-conception réussie

- Cadrer & préparer pour maximiser les chances de succès 
💡Bien creuser le “pourquoi” de l’atelier, ’avoir une connaissance claire des participants (profils, liens entre eux), des ressources à disposition (ex: data) et du temps alloué 

- Il est plus que recommandé d’avoir un facilitateur c’est à dire une personne capable d’avoir une posture neutre, garante du cadre de bienveillance et du processus de co-construction, qui sache à la fois embarquer mais également faire converger le groupe.
💡Veiller au temps de parole mais également au respect de la parole de chacun, et comme le précise Marion, “identifier les personnes qui ne s’expriment pas et s’assurer qu’elles puissent contribuer”

- L’engagement des participants passe par la communication, la mise en place et le maintien d’un cadre propice à l’échange et la valorisation de la parole et des idées de chacun. 
💡Rappeler que la parole de chacun compte et rendre visible la réflexion pour valoriser le travail individuel et collectif

- Avoir des indicateurs concrets/factuels permettant de mesurer l’impact d’une démarche de co-conception est clé pour encourager les parties prenantes à adhérer à cette manière de travailler et également de s’améliorer en continu.
💡Recueillir les avis des participants à chaud (ex: débrief en fin d’atelier, sondage) pour mesurer la satisfaction est une bonne approche et je conseille également de recueillir les retours à froid (ex: 6 mois après la mise en place de la démarche) pour mesurer cette fois-ci l’impact réel sur le sujet adressé

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LA Bande Fluho
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